• J'ai découvert Guillaume Duhan il y a 1 an environ, en lisant son premier roman, Le Clairvoyant. J'en ai d'ailleurs écrit un article ici

    Après plusieurs échanges via Twitter, nous avons sympathisé et nous nous étions promis de nous rencontrer un jour autour d'un café pour parler littérature et photographie. 

    Lui habitant à l'époque à Berlin et moi à Toulouse, ce n'était pas gagné... Jusqu'au vendredi 23 janvier 2015 à 22h où je vois passer par hasard sur ma TL son #Tarbes. 

    Nous étions, sans le savoir, ce week-end là, tous les deux à Tarbes. Le monde est petit (et Twitter aussi !).

    J'ai donc rencontré Guillaume Duhan, ce samedi 24 janvier, vers 16h00, pour une séance photo et un café "photo-littéraire" improvisés.

    Rencontre improbable avec Guillaume Duhan

     

    Guillaume est comme son écriture, spontané et captivant. Après une heure de séance photos dans le quartier atypique de l'ancien Arsenal, nous avons pris un long café au comptoir des Galopins, autour d'une conversation riche sur la photo, la littérature et l'Art en général. 

    Après m'avoir offert une belle dédicace de son second roman "Le Monstre" (j'ai déjà le premier avec une belle signature), sur le bois verni du comptoir, nous sommes repartis chacun vers nos occupations en se disant que "oui, les réseaux sociaux servent aussi à créer de véritables liens humains et amicaux entre les gens". 

    Découvrez ses romans sur www.guillaumeduhan.com

    Et bientôt ma chronique sur Le Monstre.

    Voici quelques extraits de la séance avec Guillaume (cliquez sur les photos pour les agrandir) : 

    Rencontre improbable avec Guillaume Duhan

    Rencontre improbable avec Guillaume Duhan

    Rencontre improbable avec Guillaume Duhan

     

    Rencontre improbable avec Guillaume Duhan

    Rencontre improbable avec Guillaume Duhan

    Rencontre improbable avec Guillaume Duhan

     

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     15 janvier 2015, 10h20.

    "Petit insecte, je te regarde jouer sur le tapis du salon, dans ta bulle imaginaire, tu souris. Ce sourire me fait penser à une armure indestructible dans laquelle rien ne peut t'atteindre.

    Pourtant, pendant plusieurs jours, de son écran lumineux, la télé a gerbé tant de violences et de haine dans cette pièce où ta voix cristalline se propage comme des confettis. Ces jours apocalyptiques dont tu n'as pas eu conscience derrière le mur salvateur de ton innocence.

    Je te regarde et l'amour infini que j'ai pour toi n'arrive pas à contenir la peur qu'un jour, toi aussi, tu sois victime de la folie humaine, cette lave brûlante qui s'étale dans le monde comme un tsunami lent et insatiable. J'ai peur qu'un jour il ne t'atteigne et te fasse souffrir. Je ne peux me résoudre à trouver de quoi me rassurer.

     

    Les enfants de ton âge sont les armes de demain, armes pacifiques qui, je l'espère ne se transformeront jamais en armes de destruction et de mort.

    Comment vous apprendre, toi et ta génération, que le meilleur chemin dans cette vie si courte est celui de l'amour et du respect de l'autre, que la solidarité et l'entraide sont les garanties d'un monde où les fleurs ne culpabilisent pas de fleurir, que la différence est un atout plus qu'un problème.

     

    Tu joues et tu ris et je ne me lasse pas de te regarder, tellement tu réchauffes mon coeur refroidi et recroquevillé dans sa cage.

    Plus tard, dans tes livres d'Histoire, tu apprendras qu'un jour d'hiver, en 2015, des hommes ont été tués froidement juste parce qu'ils dessinaient, juste parce qu'ils faisaient leur métier, et qu'avec eux ont été blessés l'espoir et la paix que chacun d'entre nous aspire le matin face à l'image de notre miroir.

    J'espère que tu auras la chance de vivre dans un monde aussi joyeux que celui que tu es en train de créer sur le tapis du salon, un monde où sourire ne sera pas devenu un luxe ou un crime. Un monde où tu pourras, fièrement, crier « Liberté ! » aux vents et aux cieux azurés.

    En attendant, je continuerai à te regarder, à t'aimer et à te protéger, car tu es un cadeau pour ce monde, tu es la fleur au milieu du champs de blé, l'oiseau dans le ciel, tu es la seule arme efficace qui peut encore sauver ce monde qui s'effrite.

     

    Si tous les Charlie de France et d'ailleurs pouvaient avoir l'envie d'écrire cette lettre à leurs enfants, la foi en l'humanité resterait une réalité palpable, le gage d'un futur coloré.

    Et ce serait trahir la promesse de ta génération que dire qu'il n'y a plus d'espoir..."

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