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Par christianc le 10 Avril 2014 à 13:45
Une semaine sur deux, Pacco vit avec sa fille Maé, six ans, au caractère bien affirmé et que rien n'effraie.
Auteur : Pacco
Parution : 2012
Edition : Fluide.G
Synopsis : Au travers de multiples situations que tout le monde reconnaîtra, Pacco nous dévoile son quotidien avec cette BD autobiographique. Il nous fait entrer avec humour et tendresse dans sa vie de père et sa vie d'homme... partagée une semaine sur deux.
Mon avis : Ayant découvert Pacco par la même voie que Margaux Motin et Pénélope Bagieu (entre autres) il m'était devenu incontournable de savourer l'édition papier de l'auteur.
Dans cet opus, on savoure avec un énorme plaisir les aventures d'une père divorcé qui partage sa
vie, une semaine sur deux, avec sa fille Maé, petit clown sur pattes de 6 ans. Tirant son inspiration de la vie quotidienne, il retranscrit avec un humour décapant les situations les plus drôles qu'il vit avec sa fille. Cette petite fouine est un véritable courant d'air. On s'attache immédiatement à elle et, si l'on est parent soi-même, on effectue inévitablement un rapprochement avec notre propre vie, c'est tout le charme de cette BD, à la lecture de laquelle on rit (parfois jusqu'aux larmes) et on s'émeut de cette tendresse qui lie les deux personnages au-delà de la difficile situation que peut entraîner une séparation.
C'est un petit bijou pétillant, drôle et c'est évidemment un énorme coup de coeur !
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Par christianc le 28 Mars 2014 à 15:26
D'après la garçonne et l'assassin de Fabrice Virgili et Danièle Voldman, Chloé Cruchaudet réalise une adaptation d'un fait divers qui défraya la chronique dans les années 20.
Auteur : Chloé Cruchaudet
Parution : 2013
Editions : Delcourt / Mirages
Synopsis : Paul et Louise s'aiment, Paul et Louise se marient, mais la Première Guerre mondiale éclate et les sépare. Paul, qui veut à tout prix échapper à l'enfer des tranchées, devient déserteur et retrouve Louise à Paris. Il est sain et sauf, mais condamné à rester caché dans une chambre d'hôtel. Pour mettre fin à sa clandestinité, Paul imagine alors une solution : changer d'identité. désormais il se fera appeler... Suzanne. Entre confusion des genres et traumatismes de guerre, le couple va alors connaître un destin hors norme.
Mon avis : Paul Grappe, après avoir épousé Louise Landy, est envoyé en première ligne dès le début de la grande guerre. Il découvre l'horreur des tranchées, la mort qui s'installe tout autour, et décide de prendre le chemin de la désertion. Pour éviter de vivre enfermé dans un hôtel parisien où Louise vient le voir quotidiennement, il décide de changer d'apparence, de changer de genre, il devient Suzanne.
Chloé Cruchaudet réalise là une véritable réussite artistique à tous les plans. Grâce à une réelle maîtrise d'un dessin fin et expressif auquel elle donne toute sa puissance en utilisant l'encre de chine, chaque planche est une petite merveille visuelle. Le choix des couleurs est en harmonie avec l'ambiance que l'on peut imaginer d'un champs de bataille et d'un Paris de l'entre-deux guerres. L'aspect charbonneux général est épicé avec finesse par l'appui volontaire sur un rouge vif utilisé avec intelligence et parcimonie.
Les scènes dans les tranchées sont crues et brutales et démontrent à quel point l'auteur s'est méticuleusement documentée.
Dès les premières pages on est littéralement emporté dans cette aventure hors du commun d'un couple atypique qui n'a finalement pas d'autre choix que de faire face à son destin improbable.
Cette BD est un gros coup de coeur, elle aborde avec une certaine poésie tragique, le traumatisme de la guerre, la différence des genres, le besoin de liberté à tous prix, l'érotisme et la légèreté des années folles, et, surtout jusqu'où l'amour peut conduire les hommes.
Magnifique !
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Par christianc le 3 Mars 2014 à 12:19
J'avais découvert Pénélope Bagieu d'abord grâce à son blog, il y a plusieurs années, puis avec "Ma vie est tout à fait fascinante" et "Cadavre exquis". Je suis Boulet sur son blog depuis très longtemps et il était inévitable que "La page blanche" se retrouve sur mes étagères.
Auteurs : Boulet (Scénario) & Pénélope Bagieu (dessin et couleur)
Parution : 2011
Edition : DELCOURT/MIRAGE
Synopsis : "Je pleurais... je venais chercher quelque chose ?... Rencontrer quelqu'un ?... Pourquoi hier ? Je suis QUI, moi ?"
Une jeune femme se réveille sur un banc dans Paris. Elle ne se souvient ni de son nom, ni de ce qui l'a amenée là. Son passé a disparu.
Mon avis : A l'époque de sa parution, je me souviens avoir eu cette agréable surprise du duo formé par les deux auteurs. D'une part, le dessin de Pénélope, dont on est habitué aux effets humouristiques, revêt ici un côté plus dramatique et plus accompli, en adéquation totale avec un scénario bien ficelé digne d'un véritable roman, sous la plume talentueuse de Boulet.
L'histoire de cette jeune femme qui ne sait plus qui elle est, ni pourquoi elle a perdu la mémoire (dont on pourrait percevoir une ressemblance physique avec la belle Pénélope Bagieu, mais là ce n'est que mon avis) est construite sur un enchaînement d'indices qu'elle découvre et analyse à la manière d'une enquête policière. Les auteurs n'ont pas oublié pour autant d'y glisser beaucoup d'humour, celui qu'on leur connaît si l'on est fan de leurs univers respectifs.
Nous suivons cette quête d'identité avec intérêt et un réel plaisir visuel grâce à une colorisation savamment orchestrée par la dessinatrice.
Le tout dans un magnifique ouvrage dont Delcourt à véritablement soigné la réalisation.
Il s'agit bien là d'un beau coup de coeur BD que je vous invite à savourer.
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