En lisant ce roman j'ai remédié à une omission littéraire impardonnable, lire Anna Gavalda.

Titre : L'échappée belle 

Auteur : Anna Gavalda

Edition : Le Dilletante (2009) | ici Editions J'ai lu.

Synopsis : Simon, Garance et Lola, trois frères et sœurs devenus grands, s’enfuient d’un mariage de famille qui s’annonce particulièrement éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide saisonnier dans un château perdu au fin fond de la campagne tourangelle.

Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et mondanités, ils vont s’offrir une dernière vraie belle journée d’enfance volée à leur vie d’adulte.

Mon avis : Un petit bijou ! Honte à moi de l'avoir fait si tard, mais je découvre une plume talentueuse qui déroule, dans ce roman pétillant,  un tapis d'humour, d'amour et d'humanité qui donnerait le sourire au plus morne des esprits. Une écriture sans fioritures, des dialogues drôles qui s'enchaînent pour donner à ce roman un rythme débordant de vie. 

Cette parenthèse d'une vie de famille, ces quelques heures d'une fratrie en mal de véritable liberté et gonflée aux hormones nostalgiques, nous rappellent à nos propres souvenirs d'enfance, nos actes manqués et à ce pouvoir de savourer les vrais instants de bonheur avec les personnes qui nous sont chères. 

Bref, ça fait du bien, on le lit d'un trait avec un plaisir véritable et, cerise sur le gâteau, on rit beaucoup. 

Coup de coeur !

Pour ma première collaboration avec Entrée Livre dans le cadre des tirages au sort des  #jeudiscritiques, j'ai été invité à lire ce roman.

Titre : Le parieur

Auteur : Alexis Salatko

Edition : Fayard

Parution : 2012

Synopsis : Le narrateur, Axel Ribolowski est écrivain en mal d'inspiration de vivre et prêt à se laisser mourir de froid, la nuit de Noël, allongé dans la neige au fond du bois de Boulogne. Une femme, Marie-Angélique le sauve et décide de l'héberger. En échange il doit lui raconter toute sa vie, lui qui a tout sacrifié à l'écriture tandis que son père avait tout sacrifié au jeu.

Mon avis : Un départ alléchant, basé sur la narration et qui a éveillé ma curiosité. Axel Ribolowski est un écrivain au bout du rouleau qui décide de se laisser mourir dans la neige un soir de Noël. Il est sauvé par une mystérieuse femme qui le conduit aux urgences et décide de le prendre sous son aile, réclamant en échange que le désespéré lui raconte sa vie. Elle s’appelle Marie-Angélique, elle est mystérieuse oui, et, elle aussi, dépressive. Lui semble dès le départ intrigué et sous le charme de cette inconnue. Il commence à se livrer et raconte sa vie et surtout il parle de son père, parieur et joueur-tricheur invétéré dont on a retrouvé le cadavre en Bretagne. 

Un roman intéressant, trop souvent entrecoupé de retours en arrière et de changements de lieux et/ou d'époques, ce qui rend sa lecture un peu complexe et décousue si l'on n'est pas "dedans" dès le départ. pour ma part j'ai beaucoup aimé et je me suis laissé entrainer dans ce récit dont l'aspect autobiographique est bien déguisé mais que l'on connait si l'on a pris la peine de découvrir un peu l'auteur avant d'entamer le roman (ce que je fais quasiment tout le temps). La seconde partie du roman est captivante.

Un roman aux senteurs de polar plutôt original.

Biographie de l'auteur chez Fayard

J'ai lu ce livre par curiosité masculine pour être franc. Le titre, la couverture, le 4ème, tout est annoncé comme une lecture féminine. A priori oui. Mais la curiosité aidant, je me suis attaqué à ce livre avec mon regard d'homme. 

Titre : Les monologues du vagin

Auteur : Eve Ensler

Edition : Denoel & D'ailleurs

Parution : 1998 (2005 pour la traduction FR)

Synopsis : "J'ai décidé de faire parler des femmes, de les faire parler de leur vagin, de faire des interviews de vagins..., et c'est devenu ces monologues... Au début, ces femmes étaient un peu timides, elles avient du mal à parler. Mais une fois lancées, on ne pouvait plus les arrêter. Les femmes adorent parler de leur vagin." (Eve Ensler)

Eve Ensler, auteur, comédienne et activiste a écrit la pièceLes Monologues du Vagin. La pièce a été traduite en plus de 50 langues et jouée dans plus de 130 pays à travers le Monde dont des productions prestigieuses au Westside Theatre Off-Broadway, à New York, et dans le West End à Londres (Obbie Award pour la meilleure pièce en 1996, Nomination aux Olivier Awards en 2002 dans la catégorie meilleur divertissement). Après avoir joué elle même la pièce, à sa création, en 1996 à New York, Eve Ensler décida de créer le mouvement V-Day pour lutter contre la violence faite aux femmes.

Mon avis : Le départ est un peu déstabilisant, le nombre de fois où le mot "Vagin" est écrit (ou prononcé) est assez hallucinant. Mais on vient de décider de lire un livre écrit par une femme, pour les femmes et à propos des femmes, de cette intimité qui n'appartient qu'à elles et qui, par l'intermédiaire d'un texte aux saveurs féministes, invite le lecteur a laisser au pas de la porte toute forme de timidité intellectuelle. 

On se rend vite compte de la puissance du message et de la finesse de cette écriture qui peut paraître brute d'un premier abord. C'est un livre amusant, instructif et intelligemment écrit, sans jamais atteindre la provocation malsaine. L'humour et la gravité se cotoient au fil des pages que l'on tourne avec intérêt du début à la fin. 

Finalement, je ne saurais que conseiller cette oeuvre qui est déjà culte, à tous ceux qui croient connaître la (leur) femme dans toutes ses subtilités intérieures et extérieures, lesquels se rendront compte que ce n'est que présomption que d'affirmer que la féminité n'a plus de secrets pour nous (les hommes). 

Le site web de l'auteur | Le site web de la pièce de théatre