L'une de mes séries les plus accomplies. Les photos ont été réalisées à Toulouse, dans le beau quartier qui entoure la cathédrale Saint-Etienne. L'idée était de poser ce personnage doux et fragile dans le décor urbain, de la perdre dans un état de mélancolie où le temps se serait figé. 

Je remercie toute l'équipe qui a participé à cette séance, particulièrement Lucie Dos Santos, la ballerine, qui a bravé le froid avec courage, la maquilleuse Fanny Doisneau, la coiffeuse Sophie Cornet et la stagiaire assistante Lena M.

En voici quelques extraits

De ma vie de photographe, quand je n'aurai plus l'oeil aiguisé ou le coeur motivé, je retiendrai certainement une chose : la féminité est sans doute l'un des plus beau sujet sur lequel j'ai pu travailler. 

Lorsque je photographie une femme, il y a toujours cette intime correspondance entre elle et moi, ce rapport de confiance et ce processus artistique qui nous lient au-delà de toute barrière. 

Ainsi j'ai pu réaliser, au fil des années, des séances photos conformes à ce qui guidait mon regard de photographe vers elles : des moments d'émotions visuelles, de pudeurs effacées, d'érotisme doux et suggéré, tout ce qui donne à la féminité cette irremplacable et intelligente beauté. 

la série des Discrétions Féminines est un peu l'aboutissement de ce cheminement artistique personnel. 

Avec cette série, j'ai voulu mettre en avant, par une mise scène douce et légère, cette sensualité naturelle qui enveloppe chaque femme, cette fragilité qui se dessine sur les lignes du corps et de l'esprit. 

Loin de toute visée pornographique, il s'agit là d'une mise en lumière d'une beauté trop souvent enfermée dans la retenue quotidienne, cette beauté que l'on ne dicerne pas au premier coup d'oeil, mais que l'on peut deviner si l'on prend le temps de comprendre et d'observer l'âme des gens. 

Etre photographe, ce n'est pas que maîtriser la technique et la lumière, c'est aussi et surtout apprendre à capturer au vol la petite étincelle qui petille en chacun de nous. 

Ces séries sont réalisées uniquement le matin, chez les modèles, quand la lumière est blanche et qu'elle s'invite à l'intérieur sans excès, par la fenêtre. C'est l'heure ou la peau est la plus réceptive. L'heure ou les femmes qui se livrent à mon regard ont encore cette douce clarté dans les yeux après une nuit de sommeil. 

C'est un hommage aux femmes, à leur féminité, à leur fragilité, leur force, leur érotisme et, par dessus tout, à leur pouvoir de séduction dont, bien souvent, elles-même ne soupçonnent pas l'existence. 

Voici quelques extraits, j'en profite pour remercier Maria, Estelle, Lili, Nina, Esther et les autres, pour la confiance qu'elles m'ont témoigné au fil de nos rencontres.