• Quand je réalise des séances de nu artistique, notamment pour ma série "Discrétions Féminines", il arrive, en fonction de l'heure de la séance, de l'orientation de la fenêtre, du teint de la peau de la modèle, qu'une série de quelques photos se distingue par l'inhabituel résultat visuel.

    Une photo | White Light

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

    Cette photo en fait partie. Elle est issue de la séance avec Nina. Je l'ai appelée White Light, à cause de cette lumière opaque, laiteuse qui donne à la peau cette texture particulière. 

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  • Le photographe est un fantasme, une sorte d'icône que l'on imagine plein de pouvoirs, riche de voyages et de contrats dorés.

    Cette image est fausse évidemment, seuls quelques noms réussissent à ce hisser à ce niveau, non pas que les autres n'aient pas autant de talent, mais simplement parce que la plupart des photographes vivent leur profession à une échelle plus humaine, plus proche de la croûte terrestre.

    Dans cet essai, je veux expliquer que la photo n'est pas uniquement la résultante de procédés techniques et chimiques, mais qu'elle s'inscrit dans une démarche intellectuelle, sensitive et avant tout humaine. 

    La vie d'un photographe racontée par lui-même.

    Extrait : 

    "Pour que V. soit à l'aise et qu'elle se détende, je lui demande juste de s'appuyer contre la rembarde, face au bazacle et aux flots agités. Une légère brise fait onduler ses cheveux sur ses épaules et son regard semble déjà plus serein. Je lui propose de ne pas me regarder et de penser à quelque-chose ou quelqu'un qu'elle affectionne, je lui propose de m'oublier. 

    Il y a toujours ce moment qui précède le déclenchement, celui où, entre le photographe et son modèle, existent deux lignes imaginaires qui vacillent de haut en bas, se croisant et se cherchant comme des courbes de visées qui guettent leurs cibles respectives. 

    Puis, il y a cette mèche de cheveux qui va s'envoler, ces doigts qui vont effleurer la peau, ce frisson qui dévoilera le regard attendu dénué de toute pudeur, le coup de fouet magique sur la chair nue de la réalité, la seconde ultime qui figera le monde extérieur, instant crucial où les deux lignes de visées s'assembleront en une seule pour donner naissance à la parfaite osmose d'une photo unique."

    L'Oeil et la lumière (Essai)

    Bientôt disponible (2016)

    Christian Chaplin

     

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  • Cette photo a été réalisée sur un coup de chance. Je l'ai prise à Balaruc-Les-Bains, sur le ponton carré bien connu, situé en face du PMU, à côté du (petit) Port de Plaisance. 

    Une Photo | L'abandonnée

    Ce ponton est tout en bois. C'était un dimanche et nous avions décidé d'aller nous ballader près de l'étang de Thau. 

    J'ai pris beaucoup de photos de nous et à un moment, Laure était allongée sur les planches avec Candice, elles regardaient les mouettes voler au dessus de nous, je me suis allongé à côté d'elles et mon regard a été attiré vers un homme qui marchait vers nous à une cinquantaine de mètres. 

    Ce cadrage avec les cheveux de laure au 1er plan et la silhouette de l'inconnu en second plan m'a paru intéressant. J'ai immédiatement opté pour le format Carré et le traitement Noir & Blanc. 

    L'abandonnée est née comme ça.

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