• Je l'avais annoncé sur Twitter, une nouvelle rubrique consacrée à des ITW d'auteurs littéraires est désormais ouverte sur le blog.

    Pour cette première saison, j'ai sélectionné 15 auteur(e)s qui ont suscité mon intérêt par leurs personnalités, leurs travaux et leurs actualités. Le concept de ces entretiens était de poser les mêmes questions à chacun de mes invités, lesquels ont joué parfaitement le jeu. Je les en remercie.

    J'espère que vous (re)découvrirez, au fil de ces rencontres, des auteurs qui, selon moi, méritent que l'on s'attarde sur leur travail.


    Les entretiens du Film & du Papier #1 Lolvé Tillmanns

    Pour inaugurer cette première saison, j'ai le plaisir de m'entretenir avec une auteure suisse, Lolvé Tillmanns

    Lolvé est genèvoise, elle a laissé derrière elle une vie confortable dans le marketing pour se consacrer entièrement à l'aventure de l'écriture et de la littérature.

    Ce prénom original a été inspiré à sa mère par le personnage de l'un des romans de Marguerite Duras, Le ravissement de Lol V. Stein. Ce personnage, c'est Lola Valérie Stein. 

    Cette jolie trentenaire a déjà écrit et publié trois romans aux Editions Cousu Mouche, Les fils (2016), Rosa (2015) et 33, rue des Grottes (2014). Personnellement, je l'ai découverte grâce à ses Minuscules, des petits textes inspirés de la réalité quotidienne, intelligemment et finement brodés les uns aux autres. Elle les décrit d'ailleurs assez joliment comme des Polaroïds littéraires directement inspirés de la vie avec des gens dedans. J'ai eu un véritable coup de coeur pour cette auteure et l'approche "sociale" de son écriture. 

    C'est donc de façon naturelle que je l'ai invitée à répondre au questionnaire du Film et du Papier (DFDP) !


     Les Questions Rituelles


    DFDP : A chaque écrivain, son support d'encre. De votre côté, Lolvé, vous êtes plutôt "Clavier/Ecran" ou "Papier/Stylo ?

    Lolvé T. : Je prends des notes à la plume dans des petits carnets, mais lorsque j’écris vraiment, c’est toujours au clavier.

    DFDP : Combien de temps réservez-vous, dans la journée, à l'écriture et quel est le moment le plus productif, pour vous, dans cette journée ?

    Lolvé T. : C’est extrêmement variable. Je n’écris pas si je n’ai pas un minimum de trois heures devant moi et je préfère de loin en avoir six. Idéalement, je travaille de 8h à 14h.

    DFDP : Avez-vous une ambiance musicale particulière lorsque vous écrivez ? Ou préférez-vous le silence ?

    Lolvé T. : Chaque roman a ses musiques. En général, j'écoute des chansons que je connais extrêmement bien pour me mettre dans une certaine ambiance, sans pour autant être distraite.

    DFDP : Vous êtes plutôt dictionnaire papier ou Google en cours d'écriture ?

    Lolvé T. : J'utilise le Larousse, mais en version numérique !


    Les entretiens du Film & du Papier #1 Lolvé Tillmanns Les fils, Roman aux éditions Cousu Mouche (2016)

    Comme dans son dernier roman, qui parait ce mois-ci, Les fils, Lolvé Tillmanns écrit sur les gens. Elle écrit sur leurs émotions et tout ce qui les révèle dans leur véritable humanité, qu'elle soit colorée ou sombre.

    Elle va puiser dans leurs traumatismes, leurs douleurs cachées en proie à une résurgence torturée.Ce qui est sûr, c'est qu'elle nous offre une écriture vraie et percutante sur la nature humaine.

    C'est une sociologue des mots, dans chacun de ses romans, on trouve des femmes et des hommes avec des failles, des maux, un peu d'elle et de nous. 


    Les Questions Existentielles


    DFDP : Est-ce que le statut d'auteure, d'écrivain, de romancière, est un atout de séduction ? En avez-vous fait l'expérience ?

    Lolvé T. : Je pense que le succès rend séduisant, la littérature beaucoup moins.

    DFDP : Quel conseil donneriez-vous à votre "Moi" d'il y a 15 ans ?

    Lolvé T. : Dépêche-toi de t’aimer.

    DFDP : Imaginez qu'un peu de magie vous permette d'intégrer, corps et âme, un roman que vous avez lu, en réincarnant l'un de ses personnages. Quel serait votre choix et pourquoi ?

    Lolvé T. : Le Marlin, le poisson du Vieil homme et la mer d'Ernest Hémingway. Parce qu’il est libre.

    DFDP : Qu'évoque le mot Ecrire pour Vous ?

    Lolvé T. : Le travail.

    DFDP : Votre plus grand choc culturel ?

    Lolvé T. : Les toilettes de la campagne Chinoise...

    DFDP : Pouvez-vous nous parler (un tout petit peu) de votre prochain projet d'écriture ?

    Lolvé T. : Un Roméo et Juliette dans la campagne suisse.


     La Question Epicée


    DFDP : Un petit excercice auquel vont se livrer tous mes invités : Sauriez-vous écrire une phrase érotique à la première personne, en incluant 3 mots au choix dans cette liste : LIVRE, COUSSIN, PAPIER, STYLO, ENCRE, SOUFFLE, SILENCE, REVEIL, MELODIE, POMME, NUAGE, FEUILLE, ARBRE.

    Lolvé T. : Je le caresse du bout du stylo, je mouille sur le papier, je l’invite à pénétrer mon livre.

    DFDP : Défi réussi !


    Les Questions Intrusives


    DFDP : Votre objet fétiche ?

    Lolvé T. : La plume de ma grand-mère

    DFDP : Votre dernier roman lu ?

    Lolvé T. : Tante Rosa de Sevgi Soysal (Editions Intervalles)

    DFDP : Votre dernier repas ?

    Lolvé T. : Une moussaka macédonienne

    DFDP : Votre dernière colère ?

    Lolvé T. : Un type qui voulait me vendre une assurance.

    DFDP : La dernière rencontre artistique qui vous a marquée ?

    Lolvé T. : Cerise Rossier, artiste, comédienne et clown en devenir qui a magnifiquement interprété quelques extraits de mon dernier roman.

    DFDP : Votre film culte ?

    Lolvé T. : Fight club


    Avant de terminer cet entretien, je voudrais vous faire découvrir l'un de ses Minuscules, ces petites parenthèses de vies, ces Polaroïds. J'ai choisi le thème "Sur la route" avec Le Message. Je vous laisse apprécier : 

    Têtes penchées, on pianote dans le tram. On joue, on surfe, on twette, on like, on partage, on follow, on commente. Et on s’échange des messages. L’adolescente ne peut pas lâcher une seconde son portable sans qu’il se remplisse de mots. Elle répond vite, elle discute, simplement. Un homme de l’âge de son grand-père lit par-dessus son épaule. Le businessman jongle entre deux machines, jure entre ses dents, mauvaises nouvelles du marché. Et puis, elle. Elle a ouvert l’application, mais n’écrit pas encore. Elle fixe l’écran, son pouce tremble. Elle se lance : Mon amie, comment vas-tu ? Elle efface. Mon amie, tu me manques. Elle efface encore. Mon amie, que fais-tu ? Mon amie, j’aimerais te revoir. Elle regarde son téléphone de longues minutes, l’index suspendu au-dessus du bouton envoyer. Elle n’envoie pas. Pas encore. Elle aimerait d’autres mots. Des mots plus simples, des mots plus beaux. Sur une page, un écran ou du sable, c’est toujours aussi difficile. Difficile d’écrire des mots d’amour.

    Je trouve ce texte d'une saveur particulière. Merci à Lolvé pour la confiance qu'elle m'a témoignée, je vous invite à découvrir ses textes et romans sans plus attendre.

    DFDP : Le mot de la fin ?

    Lolvé T. : Fin !


     

    Les entretiens du Film & du Papier #1 Lolvé TillmannsPOUR ALLER PLUS LOIN

    www.lolvetillmanns.ch

    Sur Twitter

    Editions Cousu Mouche

    Emission Radio Entre nous soit dit (07/10/2016) - RTS.CH

     


     (Crédit Photos | Jay Louvion)


     

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  • Le 04 octobre 2016, Haïti a été frappé par la violence de l'ouragan Matthew. Le bilan est catastrophique, outre les dégâts considérables, le nombre de victimes et de disparus est encore une fois dramatique. 

    Depuis plusieurs années, je m'emploie à réaliser des opérations humanitaires afin d'apporter mon soutien à des causes qui me semblent justes. Tour à tour, en 2009 en collaboration avec l'association Rêves (qui réalise les rêves des enfants malades), mais aussi avec le collectif Photographes pour la vie depuis 2013 (vente de photos au profit de la recherche contre le cancer), et également lors du tremblement de terre de 2010 en Haïti où nous avons collecté des affaires scolaires pour une école primaire. 

    J'ai donc décidé aujourd'hui, de mettre en vente ces trois photographies de la série "Automne" au profit d'un don final pour la Croix Rouge Haïtienne

    Chaque photo est vendue au prix unique de 10 euros

    Projet humanitaire : un recueil de nouvelles pour Haïti Projet humanitaire : un recueil de nouvelles pour Haïti Projet humanitaire : un recueil de nouvelles pour Haïti

    Cette opération sera conduite jusqu'au 24 décembre 2016.

    Ce don sera effectué de la manière suivante : sur les 10 euros perçus, 8 euros seront destinés intégralement à l'oeuvre de la Croix Rouge Haïtienne, les 2 euros restant seront réservés aux frais de ports des photos lorsqu'elles seront envoyées chez vous.

    Le paiement est effectué en ligne via Paypal (sécurisé).

    Le don final à la Croix Rouge Haïtienne sera également effectué par Paypal.

    C'est l'occasion pour vous d'acquérir l'une de mes photos en participant à une belle cause, et, pour moi, de poursuivre mon action humanitaire débutée il y a déjà plusieurs années. Je n'y gagne rien à part la satisfaction d'apporter ma solidarité aux enfants d'Haïti.

    Si vous ne pouvez pas participer financièrement, n'hésitez pas à partager l'opération autour de vous !

    Chaque photo est éditée en tirage au format 20x20 cm sur papier Fuji Crystal Archive Suprêmeje me charge de l'envoi protégé de votre photo.

    Vous souhaitez participer à cette opération ?

    Suivez le lien vers la boutique et choisissez votre photo en suivant les instructions !

    La Boutique

    Un bilan sera régulièrement publié pour vous informer de l'avancée de l'opération.

    Un recueil de nouvelles pour Haïti

    (Photo via L'Express)

    Vous êtes blogueur(se) ? n'hésitez pas à partager cet appel sur votre blog en me demandant le petit visuel et le lien à insérer. Vous pouvez aussi partager cet article sur votre réseau.

    De nouvelles infos seront publiées ici, au fur et à mesure de l'avancée du projet.

    Un recueil de nouvelles pour Haïti

    (Photo Logan Abassi UN/MINUSTAH)

    Merci pour eux !

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  • Voici quelques extraits d'un projet photo qui court depuis plusieurs mois. La série photographique "Départs"

    Lorsque quelqu'un s'en va, sans se retourner, qu'il s'éloigne des yeux et du coeur de ses proches, qu'il soit amant, père, ami, frère, soeur, il y a toujours quelqu'un qui le regarde partir, par la fenêtre. 

    Ce sont ces moments mélancoliques que j'ai voulu représenter dans chacune de ces photos, en utilisant le fil rouge de la fenêtre, écran ouvert sur l'émotion si intense d'un départ.

    Je n'ai représenté volontairement que des modèles féminins, car la féminité est un fil conducteur de l'ensemble de mon travail photographique personnel.

    J'ai choisi le Noir et Blanc pour son aspect intemporel et sa puissance visuelle.

    A vous d'imaginer les histoires que je vous présente.

    Extraits de "Départs", série photographique en cours.

     

    Extraits de "Départs", série photographique en cours.

     

    Extraits de "Départs", série photographique en cours.

     

    Extraits de "Départs", série photographique en cours.

     

    Extraits de "Départs", série photographique en cours.

    Extraits de "Départs", série photographique en cours.

     

     

    Vous souhaitez participer à cette série et vous habitez en région toulousaine ?

    Contactez-moi !

    christian.chaplin@sfr.fr

     

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