Christian Chaplin, Blog Photographie & Littérature
C'est un sujet un peu hors sillon par rapport à mes thèmes habituels.
Mais je dois dire qu'après être tombé par hasard sur une image qui m'avait choqué, c'est un sujet qui mérite (outre des baffes) qu'on s'y penche un peu.
Entre 1945 et 1980, les publicistes ne se sont pas donné trop de mal pour passer pour les pires sexistes qu'il soit. La place de la femme, ou plutôt celle de l'homme, est un socle de granit sur lequel il trône fièrement tel un demi-dieu en costume cravatte.
La femme n'est réduite qu'à un second rôle insignifiant et servile. Elle oscille dans l'espace entre le tapis du salon (sur lequel elle se couche souvent) et le rebord de l'évier de la cuisine. Elle est souvent à genoux ou couchée, toujours placée à un niveau très inférieur de celui de "son homme" dont elle est si fière et éperdument admirative !
Ces images paraissent si lointaines, et pourtant, ce temps-là n'est pas si éloigné de nous.
Comment a t-on pu avoir un tel état d'esprit au coeur de ce bel art qu'est la pub ?
On frôle ici et là, allègrement, l'esclavage domestique, l'asservissement sexuel ou encore la lobotomisation intellectuelle. Le terme de sexe faible trouve ici toute sa grandeur passée.
Même si ces représentations ahurissantes ne sont plus publiées, le chemin est encore long vers un monde guérit de cette vomissante avidité de supériorité intello-sexuelle.
En attendant, parce qu'il faut quand même prendre le temps d'analyser pour comprendre et ne pas reproduire, voici pour vos regards ébahis, un petit florilège visuel de ce que vous pouviez trouver, en des temps pas si reculés que ça, dans les pages des magazines en salle d'attente chez le médecin ou chez le coiffeur.
(Vous pouvez cliquer sur chaque image pour l'agrandir)
Si vous en avez d'autres, n'hésitez pas à me les envoyer pour publication !
christian.chaplin@sfr.fr